Acheter une Mercedes Classe B peut sembler séduisant pour qui recherche un monospace compact au design élégant. Pourtant, comme pour tout véhicule, certaines spécificités et problèmes récurrents méritent votre attention. Nous avons analysé en profondeur les différentes générations de ce modèle pour vous livrer un panorama complet des défauts les plus courants. Notre expérience dans le domaine automobile nous a permis de constater que ces informations sont souvent difficiles à obtenir avant l’achat. Lors d’un récent salon automobile, nous avons pu échanger avec plusieurs propriétaires dont les témoignages confirment nos observations techniques.
En bref :
Points clés | Détails à retenir |
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🚗 Première génération (2005-2011) | Éviter les versions diesel avant 2008, privilégier les modèles produits après 2008 avec moteur OM640 amélioré. |
⚙️ Problèmes mécaniques récurrents | Surveiller les injecteurs défectueux, turbocompresseurs fragiles et transmissions CVT qui génèrent des coûts entre 800€ et 5000€. |
🔄 Deuxième génération (2011-2018) | Choisir les versions après 2014, notamment la B200d ou la B180 essence pour un meilleur compromis fiabilité-coût. |
📱 Faiblesses électroniques | Rester vigilant face aux systèmes multimédias capricieux, capteurs défaillants et dispositifs Start & Stop problématiques. |
🔌 Troisième génération (depuis 2019) | Opter pour la B200d avec moteur OM654 ou la B200 essence après 2020 pour plus de fiabilité. |
📝 Conseils d’achat | Vérifier l’historique d’entretien, faire inspecter par un professionnel et prévoir un budget conséquent pour la maintenance. |
Les débuts difficiles de la première génération (2005-2011)
La première génération de la Mercedes Classe B, connue sous le code W245, présente plusieurs faiblesses notables. Les versions diesel B180 CDI et B200 CDI produites entre 2005 et 2008 souffrent particulièrement de problèmes d’injecteurs défectueux. Ces défaillances apparaissent généralement autour des 100 000 kilomètres et le remplacement coûte environ 800€ par injecteur.
Le turbocompresseur de ces modèles affiche également une fragilité préoccupante, avec un coût de réparation oscillant entre 1800 et 2000€. La transmission à variation continue (CVT) constitue un autre point noir majeur, pouvant nécessiter une intervention onéreuse de 4000 à 5000€ en cas de panne.
Les moteurs essence B150, B170 et B200 ne sont pas en reste avec leur consommation d’huile excessive atteignant parfois 1L tous les 1000km. Leur distribution fragile risque de céder avant 100 000 km, entraînant une facture d’environ 1500€. Des surchauffes fréquentes dues à des problèmes de circuit de refroidissement complètent ce tableau peu réjouissant.
La qualité des matériaux intérieurs s’avère médiocre, avec des plastiques qui se dégradent prématurément et des sièges qui s’usent rapidement. Les systèmes audio et de communication montrent également des signes de faiblesse. Nous avons récemment testé un modèle de 2007 avec seulement 120 000 km dont l’habitacle présentait déjà de nombreux signes de vieillissement prématuré.
Si vous envisagez néanmoins l’achat d’une W245, privilégiez les versions produites après 2008, notamment la B200 CDI avec son moteur OM640 amélioré ou la B170 essence, reconnue pour sa mécanique plus simple et robuste. Ces modèles tardifs bénéficient des corrections apportées aux défauts initiaux, à l’instar de ce qu’on observe sur d’autres modèles comme la BMW série 1 F40, modèle à éviter dans ses premières années de production.
L’évolution technologique et ses défis (2011-2018)
La deuxième génération de Mercedes Classe B (W246) a corrigé certains défauts mais en a introduit de nouveaux. Les B180 CDI et B200 CDI produites entre 2011 et 2013 présentent des problèmes récurrents de chaîne de distribution et de pignons usés, générant des réparations coûteuses entre 2000 et 3000€. Un cliquetis métallique au démarrage constitue souvent le premier signe avant-coureur de cette défaillance.
La boîte de vitesses 7G-DCT s’avère particulièrement problématique avec des à-coups, des vibrations et des passages de rapports erratiques. Son remplacement ou sa réparation peut atteindre 3500 à 4000€. Ces symptômes rappellent certains problèmes rencontrés sur d’autres modèles premium comme en témoignent les nombreux propriétaires confrontés aux voyants BMW série 1 dont la liste et l’explication des significations méritent une attention particulière.
Du côté des moteurs essence B160, B180 et B200 produits entre 2012 et 2014, la consommation d’huile excessive persiste, accompagnée de bobines d’allumage défaillantes et d’injecteurs défectueux. Ces problèmes entraînent souvent une surconsommation et une perte de puissance notable.
L’électronique représente un point faible majeur de cette génération avec un système multimédia capricieux, des capteurs défaillants et un dispositif Start & Stop qui peine à fonctionner correctement. Le volant moteur souffre également d’une usure précoce, parfois dès 60 000 km.
Pour les acheteurs intéressés par cette génération, nous recommandons les versions produites après 2014, particulièrement la B200d aux problèmes de chaîne résolus ou la B180 essence qui offre un bon compromis entre fiabilité et coûts d’entretien modérés. Un contrôle préventif régulier permet d’éviter les mauvaises surprises, approche que nous conseillons également pour le moteur Ford Puma dont certaines années sont à éviter absolument.
La modernité et ses écueils (depuis 2019)
La troisième génération (W247) lancée en 2019 représente une nette amélioration mais conserve quelques points faibles notables. La boîte 8G-DCT équipant les B180d et B200d peut présenter des à-coups à basse vitesse, des passages de rapports brutaux et des vibrations anormales. Les réglages coûtent entre 400 et 500€, mais une réfection complète peut atteindre 3000 à 4000€.
Les versions hybrides rechargeables B250e souffrent de bugs électroniques récurrents et d’un système de charge parfois défaillant. Le système multimédia MBUX, bien que technologiquement avancé, s’avère instable et nécessite des mises à jour fréquentes facturées entre 150 et 300€.
Comme pour d’autres marques, la fiabilité s’améliore avec les millésimes plus récents. Depuis 2020, la B200d équipée du moteur OM654 reçoit des retours plus positifs, tandis que la B200 essence se montre particulièrement adaptée à l’usage urbain. La maintenance régulière reste essentielle pour prévenir les problèmes, à l’image de ce que nous recommandons pour la durée de vie du moteur 1.5 dCi Renault qui dépend largement de son entretien.
Guide d’achat pour choisir sa Classe B
Face à ces différentes générations et leurs défauts respectifs, quelques conseils s’imposent pour un achat éclairé. Évitez systématiquement les premiers millésimes de chaque génération, généralement plus problématiques. Vérifiez méticuleusement l’historique d’entretien du véhicule et privilégiez les modèles ayant bénéficié d’un suivi régulier, idéalement avec des vidanges tous les 15 000 km pour les diesels.
Nous vous conseillons vivement de faire inspecter le véhicule par un professionnel avant achat et d’effectuer un essai routier approfondi. Portez une attention particulière aux équipements spécifiques comme le pack sport avec suspension rabaissée qui accélère l’usure des trains roulants ou le toit panoramique dont les joints vieillissent prématurément.
Les coûts d’entretien chez les concessionnaires Mercedes étant élevés, prévoyez un budget conséquent pour maintenir votre Classe B en bon état. Un nettoyage régulier de la vanne EGR et un contrôle des injecteurs tous les 60 000 km peuvent prévenir des pannes coûteuses et prolonger significativement la durée de vie de votre véhicule.