La Mercedes Classe B a connu un parcours semé d’embûches depuis son lancement en 2005. Au fil de nos investigations dans le monde automobile, nous avons identifié les modèles les plus problématiques de ce monospace compact. Notre expertise nous permet aujourd’hui de vous guider dans le dédale des trois générations pour éviter les mauvaises surprises. Lors d’un récent essai routier d’une Classe B de première génération, nous avons été confrontés à plusieurs dysfonctionnements qui confirment notre analyse. Voici notre guide complet pour identifier les versions à éviter et celles qui méritent votre confiance.
En bref :
| Idées principales | Détails et conseils |
|---|---|
| 🚗 Évolution historique de la Mercedes Classe B | Lancée en 2005, la Classe B a connu trois générations avec des problématiques spécifiques à chacune. |
| ⚠️ Problèmes majeurs de la première génération W245 | Les modèles 2005-2007 présentent des défauts coûteux : injecteurs, turbos et boîte CVT particulièrement fragiles. |
| 🔧 Faiblesses des deuxième et troisième générations | La W246 souffre de chaînes de distribution défectueuses, tandis que la W247 rencontre des bugs électroniques. |
| 💡 Versions fiables à privilégier | Opter pour les fins de génération : W245 post-2008, W246 post-2014 et B200d récent pour la W247. |
| 🔍 Conseils d’achat essentiels | Vérifier l’historique d’entretien complet et privilégier les véhicules de moins de 150 000 km. |
| 🛠️ Entretien préventif recommandé | Effectuer un diagnostic électronique semestriel et des vidanges tous les 15 000 km pour les diesels. |
Mercedes Classe B W245 (2005-2011) : les modèles problématiques de première génération
La première génération de Classe B présente plusieurs faiblesses structurelles qui en font une acquisition risquée, particulièrement sur certaines motorisations. Le B180 CDI produit entre 2005 et 2007 cumule les problèmes techniques coûteux : injecteurs défectueux (environ 800€ pièce), turbos fragiles nécessitant un remplacement vers 150 000 km (1800-2000€), et joints de culasse défaillants (2500€ de réparation). La vanne EGR s’encrasse prématurément, et la pompe à injection manque cruellement de fiabilité.
Le B200 CDI (2005-2008) n’est guère plus recommandable avec son turbo défaillant vers 120 000-150 000 km (1800-2200€), ses fuites d’huile récurrentes (800-1200€) et ses injecteurs problématiques (1500-2000€). Les versions essence B170 et B200 produites avant 2008 souffrent quant à elles d’une consommation d’huile excessive, pouvant atteindre 1L aux 1000km, ainsi que d’une distribution fragile et de problèmes au niveau du circuit de refroidissement.
Au-delà des moteurs, la W245 présente des problèmes généraux comme sa boîte CVT particulièrement fragile, dont le remplacement peut coûter entre 4000 et 5000€. La qualité des plastiques intérieurs laisse à désirer, tandis que les matériaux de finition et de refroidissement sont de piètre qualité. Cette génération montre également une sensibilité marquée à la corrosion, spécialement dans les régions froides et humides. Des problèmes électroniques, électriques et d’infiltrations d’eau complètent ce tableau peu reluisant.
Nous avons remarqué que les modèles équipés du toit panoramique présentent des défauts spécifiques : joints vieillissant prématurément, infiltrations d’eau et mécanisme d’ouverture capricieux avec l’âge. Si vous envisagez l’achat d’une W245, privilégiez les versions tardives comme le B200 CDI (2008-2011) avec son moteur OM640 fiabilisé et sa consommation maîtrisée de 5,5L/100km.
Les points faibles de la deuxième et troisième génération (W246 et W247)
La deuxième génération (W246 : 2011-2018) a corrigé certains défauts mais en a introduit de nouveaux. Les B180 CDI et B200 CDI produits entre 2011 et 2013 souffrent d’une chaîne de distribution défectueuse, dont le remplacement complet peut coûter entre 2000 et 3000€. La boîte 7G-DCT équipant ces modèles présente des passages de rapports erratiques, des à-coups et des mises en mode dégradé, avec des réparations pouvant atteindre 3500€. Les versions essence B160 et B180 (2012-2014) affichent une consommation d’huile excessive et des bobines d’allumage défaillantes.
L’électronique de la W246 constitue son talon d’Achille, avec un système Start & Stop défectueux, des dysfonctionnements du système multimédia, des capteurs de pluie, de luminosité et d’aide au stationnement capricieux. Les problèmes de connectivité Bluetooth, les vibrations lors des changements de vitesse et les pertes temporaires de puissance complètent la liste des désagréments potentiels. Ces problématiques nous rappellent certains défauts observés sur la BMW série 1 F40, notamment au niveau de l’électronique embarquée.
La troisième génération (W247 : depuis 2019) n’est pas exempte de défauts malgré sa modernité. Les B180d et B200d produits en 2019-2020 présentent des bugs du moteur OM654 et une boîte 8G-DCT avec des à-coups à basse vitesse et des passages de rapports brutaux (réparation entre 400€ et 3000€). Le B250e hybride des premiers millésimes (2019-2020) souffre de bugs électroniques et de problèmes du système de charge (500-1500€).
Le système MBUX équipant cette génération se montre parfois instable (redémarrages, bugs, incompatibilité Bluetooth), l’ergonomie du système d’infodivertissement n’est pas optimale, et l’écran tactile central peut présenter des pannes. Des mises à jour fréquentes sont nécessaires pour maintenir le système fonctionnel. Ce type de problèmes électroniques n’est pas sans rappeler ceux que l’on peut rencontrer sur d’autres véhicules modernes comme le Ford Puma de dernière génération.
Les meilleures versions de Mercedes Classe B et conseils d’achat
Malgré ces nombreux points négatifs, certaines versions de la Classe B se distinguent par leur fiabilité. Pour la W246 (2011-2018), le B200d produit entre 2014 et 2018 bénéficie d’un moteur OM651 amélioré avec les problèmes de chaîne résolus. Le B180 essence (2015-2018) se révèle très fiable avec des coûts d’entretien modérés. Dans la gamme actuelle W247, le B200d avec moteur OM654 récent offre performances et sobriété, tandis que le B200 essence convient parfaitement à un usage urbain.
Lors de l’achat d’une Classe B d’occasion, vérifiez impérativement l’historique d’entretien complet et régulier, l’état de la transmission, le fonctionnement des systèmes électriques et électroniques. Privilégiez les véhicules ayant moins de 150 000 km, vérifiez que tous les rappels constructeur ont été effectués et contrôlez l’alignement des éléments de carrosserie. L’usure des sièges et du volant doit être cohérente avec le kilométrage annoncé. Portez une attention particulière au démarrage à froid, aux bruits de distribution et aux vibrations anormales.
Pour maintenir votre Classe B en bon état, nous recommandons un diagnostic électronique tous les six mois, un nettoyage régulier du turbo sur les versions diesel, l’utilisation de l’huile préconisée par Mercedes et une vidange tous les 15 000 km maximum pour les diesels. Cette approche préventive rappelle l’importance de l’entretien régulier que nous soulignons également pour la durée de vie du moteur 1.5 dCi Renault et d’autres motorisations exigeantes.
Notre expérience nous a montré qu’il est préférable d’éviter les premiers millésimes de chaque génération et de privilégier les fins de génération (post-2008 pour W245, post-2014 pour W246). Les versions essence conviennent mieux à un usage urbain, tandis que les modèles sobrement équipés présentent moins de risques de pannes électroniques. Une inspection par un professionnel indépendant avant achat vous évitera bien des déconvenues.






