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Calculer la capacité d'autofinancement : Méthodes

Calculer la capacité d’autofinancement : Méthodes

Dans notre quotidien de gestion financière, nous nous retrouvons souvent confrontés à des notions comptables qui semblent complexes au premier abord. La capacité d’autofinancement (CAF) fait partie de ces indicateurs essentiels qui méritent notre attention. Avec l’évolution constante des pratiques comptables et les nouvelles normes qui se profilent à l’horizon 2025, nous vous proposons de faire le point sur cet outil indispensable pour évaluer la santé financière d’une entreprise.

En bref :

Points clés Détails à retenir
🔍 Définition de la capacité d’autofinancement Représente les ressources internes générées par l’activité d’une entreprise, formant un flux potentiel de trésorerie pour financer son développement.
🧮 Méthodes de calcul Utiliser la méthode additive (à partir du résultat net) ou la méthode soustractive (à partir de l’EBE) selon votre préférence.
📊 Indicateurs d’analyse Évaluer les ratios CAF/chiffre d’affaires (idéalement 5%) et dettes financières/CAF (optimal entre 3 et 4).
📈 Stratégies d’amélioration Augmenter les produits encaissables par une politique tarifaire adaptée et réduire les charges par optimisation des coûts.
⚠️ Distinctions importantes Ne pas confondre la CAF avec l’EBE, le cash-flow ou l’autofinancement pour une analyse financière pertinente.
🔄 Évolutions comptables Préparer votre entreprise aux changements de nomenclature prévus pour 2025 concernant les comptes de cessions d’actifs.

Qu’est-ce que la capacité d’autofinancement ?

La capacité d’autofinancement représente l’ensemble des ressources internes générées par l’activité d’une entreprise sur une période donnée, généralement un exercice comptable. C’est un flux potentiel de trésorerie que l’entreprise peut mobiliser pour financer son développement sans recourir à des financements externes. Lors d’une récente analyse financière que nous avons menée pour un client du secteur industriel, nous avons constaté que cette notion était souvent confondue avec d’autres indicateurs.

Contrairement à l’excédent brut d’exploitation (EBE), la CAF intègre des éléments financiers et exceptionnels dans son calcul. Elle va au-delà des simples résultats d’exploitation pour donner une vision plus complète des ressources disponibles. Une CAF positive indique que l’entreprise génère suffisamment de liquidités pour couvrir son cycle d’exploitation, tandis qu’une CAF négative signale un besoin de recourir à des financements externes comme les emprunts ou les apports en compte courant d’associés.

Il est important de distinguer la CAF du cash-flow. Alors que la CAF représente un flux potentiel qui ne tient pas compte des décalages d’encaissement et de décaissement, le cash-flow englobe tous les mouvements réels de trésorerie. De même, ne confondez pas la CAF avec l’autofinancement, qui correspond à la part de la CAF restant après distribution des dividendes aux actionnaires. Cette distinction est cruciale lorsque vous analysez les possibilités de développement à long terme de votre activité ou lorsque vous réfléchissez à la gestion de votre stock virtuel dont la rentabilité reste à déterminer.

Comment calculer la capacité d’autofinancement ?

Pour calculer précisément la CAF, deux méthodes principales s’offrent à vous. La première, dite méthode additive, part du résultat net comptable auquel on ajoute les charges calculées (non décaissables) et on soustrait les produits calculés (non encaissables). La formule se présente ainsi : CAF = Résultat net + Charges calculées – Produits calculés + Valeur nette comptable des éléments d’actifs cédés – Produits des cessions d’éléments d’actifs.

À titre d’exemple concret, prenons une entreprise avec un résultat net de 57 000 €, des dotations totales de 154 000 €, des reprises de 51 000 €, une valeur nette comptable des actifs cédés de 12 000 € et des produits de cession de 8 000 €. Le calcul nous donne une CAF de 164 000 € (57 000 + 154 000 – 51 000 + 12 000 – 8 000).

La seconde approche, appelée méthode soustractive, prend comme point de départ l’EBE. On y ajoute les produits encaissables (autres produits d’exploitation, produits financiers, etc.) et on en déduit les charges décaissables (autres charges d’exploitation, charges financières, impôts, etc.). Nous avons récemment utilisé cette méthode lors d’un audit financier et avons apprécié sa clarté pour nos clients qui débutaient en gestion.

À noter que la nomenclature comptable évoluera en 2025, avec notamment les changements suivants : le compte 675 « Valeurs comptables des éléments d’actif cédés » deviendra le compte 657, le compte 775 « Produits des cessions d’éléments d’actif » se transformera en compte 757, et le compte 777 « Quote-part des subventions d’investissement virées au résultat » sera remplacé par le compte 747.

Calculer la capacité d'autofinancement : Méthodes

Comment analyser la capacité d’autofinancement d’une entreprise ?

L’analyse de la CAF passe par plusieurs ratios qui permettent d’évaluer la situation financière d’une entreprise. Le ratio CAF/chiffre d’affaires révèle quelle part de ressources internes l’entreprise peut consacrer au financement de son activité. Selon certains experts, ce ratio devrait idéalement atteindre environ 5% pour une entreprise soumise à l’impôt sur le revenu.

Le ratio dettes financières/CAF mesure quant à lui la capacité d’endettement. Un ratio situé autour de 3 à 4 est généralement considéré comme équilibré. Au-delà, l’entreprise pourrait être perçue comme trop endettée par les établissements financiers. Ce point est particulièrement crucial si vous envisagez de préparer une retraite progressive et souhaitez laisser une entreprise saine à vos successeurs.

Pour une analyse encore plus fine, calculez la CAF nette en soustrayant le remboursement du capital de l’emprunt à la CAF. Ce montant représente la ressource réellement disponible après avoir honoré vos engagements financiers. Dans notre pratique quotidienne de conseil aux entrepreneurs, nous constatons que ce calcul est souvent négligé, alors qu’il offre une vision plus réaliste des marges de manœuvre.

Améliorer la capacité d’autofinancement de votre entreprise

Pour renforcer votre CAF, deux leviers principaux peuvent être actionnés. Le premier consiste à augmenter vos produits encaissables. Vous pouvez envisager de réviser votre politique tarifaire si le marché le permet, développer des services à plus forte valeur ajoutée ou élargir votre clientèle. Cette stratégie, que nous avons vue fonctionner remarquablement dans le secteur des services, requiert une bonne connaissance de votre marché et de vos clients.

Le second levier vise à réduire vos charges décaissables. L’optimisation des charges fixes comme les loyers et frais administratifs, la réorganisation du personnel ou la renégociation avec vos fournisseurs peuvent significativement améliorer votre CAF. Une entreprise du secteur de la distribution avec laquelle nous collaborons a ainsi pu augmenter sa CAF de 15% en six mois grâce à une refonte de sa politique d’approvisionnement.

Quelle que soit la stratégie choisie, il est essentiel de maintenir un suivi régulier de votre CAF pour mesurer l’impact de vos actions et ajuster votre trajectoire si nécessaire. Les outils de gestion modernes facilitent grandement ce travail et permettent d’anticiper les évolutions de cet indicateur crucial pour votre développement futur.